Fiévrier

Fiévrier

« Un herbier compte des fleurs. Un cendrier, des cendres. Un fiévrier recense les fièvres qui font en nous monter la maladie. Les fièvres nous font une fleur en nous désherbant. Elles nous vident de nos forces et nous laissent, pantins pantois au fond de leur lie priant d’être achevés. La douleur nous hallucine, nous démantèle, on délire comme des saints fuyant au loin – puis on est au loin. On n’a plus de desseins, on se conte fleurette à soi-même dans un charabia brûlant. On revient, il ne nous reste que peu de raison et aucune folie. La majeure partie de soi est sèche et on découvre le monde à partir de lambeaux. On se sent  léger. »

Cet avant-propos de Fiévrier ou les Fragments d’un autoportrait de jeunesse avec thermomètre introduit le texte de Robert Frund auquel répondent 9 lithographies originales d’Audrey Devaud.

Partir en promenade et ne pas revenir, et revenir toujours un peu plus clair, lièvre blanc dans le blanc invariable des songes.

Le coeur est un cargo. Une dent perdue dans l’herbe.

Ouvrage de 27 cm x 31 cm, 26 pages, tiré sur papier Zerkall 250 g/m 2 à 50 exemplaires par Audrey Devaud pour les images sur sa presse lithographique à Besançon et par Romain Crelier pour les textes, reliés à l’atelier de Chevenez, numérotés et signés.

Prix: CHF 380.–

Vidéo sur la lithographie (stage auquel Audrey Devaud a participé)